Rock Sudiste en Bretagne

La Bretagne est une terre d’adoption fertile du rock sudiste. Le premier groupe breton à s'illustrer dans ce style est probablement Excès de Zèle, fondé à Rennes en décembre 1976, avec comme batteur Pierrick « Corzeame » Daligault, Pierrick Deleusme comme bassiste, le chanteur Loïc Penisson et le guitariste Bernard Rambeau. Le répertoire est composé de reprises d'Hendrix, Cream, Black Sabbath.

Plusieurs musiciens et chanteurs vont se succéder jusqu’à l’arrivée en 1979 de Dominique Soufflet (dont le timbre rappelle celui de Mick Jagger ou de Paul Rodgers… excusez du peu!). Le guitariste Jean-Luc Vilgicquel rejoint aussi le combo, et avec ces deux dernières recrues, la formation prend une orientation rock sudiste. Bien qu’en rodage, elle assure de nombreux concerts en région rennaise, sur le circuit des café conc’ (c’est ainsi que l’on appelait à l'époque les salles de bar), et se voit invitée dans plusieurs festivals locaux, dont l’éphémère Festival du Loscouet, où elle partage l’affiche avec Pentathal Lethally, le premier groupe de Philippe Pascal (futur Marquis de Sade). Le 15 juin 1979, à l'occasion de la première édition des Transmusicales de Rennes, Excès de Zèle monte sur scène. Le répertoire se partage alors entre reprises (ZZ Top, Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet, Blackfoot, Bad Company), et les premières compositions collectives en français, si bien rodées en concert que dès l’année suivante, en 1980, le groupe rassemble ses économies (l’équivalent de 3000€) pour en enregistrer trois au studio Danaud-Boyer (« Vol de nuit », « Tellement facile », « Seul »). Le groupe démarche les maisons de disques avec ces maquettes, typiques du style du Deep South (voix profonde, guitares tranchantes et harmonisées, rythmique à la fois lourde et swinguante), et espère ainsi pouvoir enregistrer un premier album… Peine perdue; cette musique ne correspond pas vraiment à l’air du temps ni à la scène rennaise, plus portée par la « new wave », et le groupe est contraint à se dissoudre fin 1982.

Jean-Luc Vilgicquel et Pierrick Daligault jouent par la suite dans la formation plus en vogue Evening Legions, aux côtés d’un certain Pascal Obispo, à la basse… qui cédera ensuite son poste à Jean-Luc Bescond (dit Jean-Philippe Herbien).

On retrouve aussi Pierrick Daligault, Bernard Rambeau et Jean-Philippe Herbien à la création de Daisy Duke, en 2007, autre groupe rennais, avec le couple Degand-Philippot: Laurence au chant-guitare et Yves à la guitare. À la suite de très nombreux changements de line-up au fil des ans, le septet (à trois guitares) a été réduit un temps à un duo acoustique : le couple se produit toujours en tant que Daisy Duke, désormais un trio avec l’adjonction d’un batteur, et proposent à la fois des reprises et des compositions d’Yves Philippot-Degand dans un registre proche du rock sudiste.
À propos d’écriture, n’oublions pas en outre de mentionner en tant que parolier la collaboration d’Yves Philippot-Degand avec le célèbre groupe sudiste franc-comtois Truckers pour lequel il a écrit à ce jour une dizaine de titres. Pour couronner le tout, très lié avec Point Blank en raison d’une véritable amitié avec les membres du groupe, il leur a même servi de roadie, chauffeur et traducteur pendant leur tournée européenne de 2011, étant officiellement intronisé par Rusty Burns et Johnny O’ Daniel comme membre du groupe à la fin de la tournée !

Toujours d’Ille et Vilaine, et fondé en janvier 2006, le groupe rennais Black Mule est composé de Vivien Primault, batteur, et de David Berthelot, bassiste, bientôt rejoints par deux guitaristes, Michel Leguen et Philippe Marzin, et par le chanteur Olivier Richard. Grâce à d’intenses répétitions, il met en place un set de trois heures d’influence sudiste, qui comprend des reprises de Gov’t Mule (« Blindman In the Dark », « Bad Little Doggie »...) et des Black Crowes (« Hard To Handle », « Remedy ») - le nom de Black Mule n’étant que la contraction de ces deux influences majeures – ainsi que de l’Allman Brothers Band (« End Of The Line », « Rocking Horse ») ou ZZ Top (« Jesus Just Left Chicago »...). Pour ne pas déstabiliser le public ignorant ce répertoire pointu et exigeant, Black Mule glisse aussi quelques titres plus classiques des Red Hot Chili Peppers, Wilco, Foo Fighters ou Deep Purple. Refusant de passer professionnel, il n’enregistre pas ; seule circule une maquette de la reprise «d’Old Friends » de l’A.B.B. En 2010, Olivier Richard se retire, et David Berthelot relève le défi de tenir basse et micro durant les huit années suivantes. En janvier 2018, après une centaine de concerts, Black Mule décide de mettre fin à l’aventure : les engagements professionnels des uns et des autres ont fini par rendre les répétitions trop rares pour qu’une progression soit possible.

De 1975 à 1977, le journaliste Freddy Hausser présente Juke Box, l’une des premières émissions rock de l’histoire de la télévision française. Le 11 novembre 1976, il diffuse « Les cow boys du rock », reportage sur la scène « Southern rock » américaine. Ce documentaire va avoir un fort retentissement, notamment sur le jeune Lorientais Xavier Quémet: après avoir travaillé intensément la guitare (notamment la slide jouée sur sa Gibson Explorer), et s’être mis au chant, celui-ci crée le groupe Bounty Hunter (chasseur de prime) en 1984, avec trois jeunes musiciens vannetais: Jacques « Diego » Le Gouedec (guitare lead), Loïc Spegagne (basse, harmonica) et Gaëtan Dily (batteur). Le groupe répète dans le garage de ce dernier et met au point des reprises (ZZ Top, Point Blank, Molly Hatchet). Lancé lui aussi sur le circuit des café conc’, le combo inclut dans son set les premières compositions de Xavier Quémet que l’on retrouve, deux ans plus tard, sur On The Hunt. Cet album de sept titres, enregistré en 1986 à Angers grâce à une souscription, peut être considéré comme le premier album de rock sudiste fait en France… d’où sa cote élevée sur le marché de l’occasion. Il donne à entendre la grosse voix granuleuse de Quémet (pas si éloignée de celle de Danny Joe Brown, mais moins sourde) et de riches dialogues entre sa guitare et celle du flamboyant Le Gouedec. « Highest Mountain » est une belle réussite dans le style de Marshall Tucker Band, mais le morceau de bravoure se trouve en clôture, « Coffeyville », avec son final effréné de guitares entrelacées.

En 1987, Bill Le Dresseur remplace Loïc Spegagne à la basse et un troisième guitariste et chanteur Michel Banuls intègre la formation. A cette époque, Bounty Hunter écume toute la Bretagne et a l’occasion de partager la scène avec d’autres pionniers du rock sudiste français, comme le Ouane Brothers Band, groupe originaire de Châlons/Marne qui lui aussi possède un trio de guitaristes… pour émuler certains modèles américains! En 1988, les musiciens enregistrent le 45 tours «Ten Truckers For A Girl» / «Last Fly» (hommage à Lynyrd Skynyrd avec sa slide traînante). La formation continue d’évoluer, deux choristes se joignent parfois aux concerts, plusieurs batteurs se succèdent mais des dissensions internes apparaissent. Le groupe implose à la fin des années quatre-vingts.

Plusieurs membres de Bounty Hunter montent alors un nouveau groupe, le Red Necks Band. ll comporte Michel Banuls (chant et guitare rythmique), Jack "Diego" Le Gouedec (guitare lead), René « Bill » Ledresseur (basse) et Gaëtan Dily (batterie). Toujours basée à Vannes, cette cellule joue des reprises du Marshall Tucker Band, Charlie Daniels Band et Pure Prairie League. Le groupe tourne jusqu’en 1992, mais n’enregistre pas.

En 1992, Xavier Quémet réactive Bounty Hunter avec le batteur Ronan Pouliquen et le bassiste Xavier Nabat. Le power trio enregistre le CD Chilli Party en 1994. Sans Le Gouedec, les improvisations sont moins fréquentes, les soli moins élaborés. Pour compenser ce manque, des voix féminines, et des parties d'ullieann pipe (cornemuse irlandaise) viennent agrémenter certains titres. En conséquence, ce second opus reste un peu en deçà du précédent, proposant un rock moins spécifiquement sudiste. Dans un entretien avec Yves Philippot-Degand en 2005 pour Road To Jacksonville, Xavier Quémet revient sur cet enregistrement, regrettant le mixage, mais il garde un bon souvenir de certaines compositions (« Looking For Myself », « I Met The Devil »...), reflétant son ouverture sur d’autres approches qu’une formule de rock sudiste stéréotypée. Malheureusement, Bounty Hunter, toujours amateur, se sépare en 1997.

A la fin des années quatre-vingts, on retrouve les ex-Bounty Hunters Jack Le Gouedec et Michel Banuls accompagnés de Christophe "Toto" Sonnic à la batterie dans le power trio Back Street qui évolue dans une veine blues rock et country rock. Jack Le Gouedec est bien entendu à la guitare, toujours tranchante et véloce et Michel Banuls au chant perçant et clair, mais celui-ci tient désormais la basse, dans un style économe à la Dusty Hill (ZZ Top). Cette fois-ci, l’ambition des musiciens est de vivre de leur musique en professionnels. Établis à Vannes, leur aire de jeu s’agrandit à toute la France, assurant près de cent concerts par an (dont de nombreux rassemblements de motards). En 1992, le trio enregistre sur une cassette des reprises triées sur le volet, comme « Bar B. Q. » de ZZ Top, «Me & The Boys», de Charlie Daniels, « Can’t You See » de Marshall Tucker Band… On est loin du répertoire des Backstreet Boys, populaire « boys band » américain de cette même époque, et les nouvelles versions sont toutes torrides, avec des chorus de guitare inspirés. Back Street devient quatuor avec l’arrivée du bassiste Hervé le Guillou en 1994 dont les lignes mélodieuses de basse apportent un son plus chaloupé, ce qui permet à Michel Banuls de repasser à la guitare. Trois ans plus tard le CD, Since We Run permet d’entendre cette fois-ci plusieurs compositions des musiciens dont on retiendra « Why » ou « I’ve Got To Choose ». Entre ces originaux se glissent quelques reprises dont « Dreams I’ll Never See » plus proche de la version de Molly Hatchet que des Allman Brothers Band. Cette même année 1997, les quatre musiciens sont recrutés pour réactiver et muscler le célèbre groupe lorientais de rock celtique Soldat Louis (qui ne connaît pas « Du rhum, des femmes » mais aussi « Femme de légende », « Bobby Sands », « C’est un pays », etc. ?), mettant de facto fin à l’aventure de Back Street.

Parallèlement à Bounty Hunter, le bassiste Bill Le Dresseur et le guitariste François Guedon fondent Mescal, dans un registre bluegrass et country. Avec l’arrivée en 1986 de Michel Banuls, puis de batteurs qui vont se succéder rapidement, Mescal s’oriente vers un style « Southern country rock » (il joue sur scène pratiquement l’intégralité du disque Windows de 1982 du Charlie Daniels Band mais aussi des reprises de Pure Prairie League, Marshall Tucker Band...). Par la suite l’identité de Mescal se brouille un peu avec l’arrivée en 1988 du claviériste Jacques Hilliou. Celui-ci est talentueux et ambitieux mais ses influences sont davantage dans le rock progressif façon Yes, Saga... Il pousse le groupe à composer en français de long morceaux progressifs. Cela ne correspond plus à Bill Le Dresseur qui préfère se retirer. En 1989, Mescal gagne le défi jeune et un autre concours local qui lui offrent les moyens d’enregistrer à Paris son premier (et unique) 45 tours, « Le Sang des enfants»/ La fille de Donnant», (deux compositions signées de Jacques Hilliou) mais qui ne sera diffusé que sur des radios bretonnes et le groupe, qui ne parvient pas à percer réellement, se disperse en 1997.

Ces groupes morbihannais vont faire des émules. On relèvera le « power trio » vannetais, GAG, mais leur principal fils putatif est certainement Texaroma, autre power trio de Vannes, créé un peu plus tard, en 2002 et qui, comme son nom l'indique, joue à ses débuts dans un style Texas blues-rock (à la ZZ Top ou Stevie Ray Vaughan & Double Trouble). Il comprend Herbert Le Divenah, chanteur et bassiste et doté d’une jolie plume, Greg Furet, guitariste, et Gwendal Le Jossec, batteur. Leur premier album, C’est par ici, sorti en 2003, est chanté en français. La voix semble venir d'un vieux bluesman noir tant Le Divenah en impose avec sa voix grave et bien timbrée.

Le poste de guitariste change plusieurs fois de main avant l'arrivée de Rémy Bonnet. Venant du milieu du fest-noz, son recrutement peut surprendre. Pourtant à force de travail acharné, il s'ajuste au niveau de ses prédécesseurs et développe un jeu intéressant de slide. Texaroma grave un second album éponyme, plus complexe et ambitieux, sorti en septembre 2006. Effectivement, de légères influences celtiques peuvent s'entendre sur cet opus, même si avec de longs morceaux épiques, sa référence majeure se trouve du côté de Gov't Mule (la photo intérieure du livret est un clin d’œil au trio américain), voire du Derek Trucks Band. Les titres « Peter Pan » (avec overdubs de guitare pour obtenir des polyphonies) et « Aval Assery » sortent du lot, sans oublier « J B Helias », le jazzy « Breudeur Band », le blues rock « Les yeux ouverts »...Ces titres sont entrecoupées de courtes séquences acoustiques qui donnent à entendre le jeu en accord ouvert de Rémy, la mandoline d’Herbert ou la dextérité de Gwendal sur les peaux. Entre 2005 et 2012, le groupe joue intensément, notamment dans le Nord et l'Est de la France, en Belgique, et le troisième disque est sans surprise un live, mais compte tenu des contraintes sonores de plus en plus draconiennes imposées dans les bars, il est joué en acoustique et enregistré à la maison, à Vannes. Texaroma surprend une nouvelle fois dans sa capacité à émuler les « jam bands », avec des reprises de ZZ Top, Allman Brothers Band, Derek Trucks, Gov’t Mule en empruntant des voies improvisées inédites.

Un quatrième disque est en préparation mais en 2012, Texaroma met fin à son aventure : jouant de plus en plus en acoustique, le groupe a perdu quelque peu son esprit rock qui avait fait sa force et son identité première.

Quelques années plus tard, Herbert Le Divenah et Rémy Bonnet montent un « tribute band » de ZZ Top, Mescaleros avec le batteur Olivier Le Normand. Par ailleurs, le charismatique Rémy « Ray » Bonnet joue avec Olivier Le Normand dans le duo folk-blues The Blue Butter Pot. Un EP est sorti en 2015.

En 2016, Christophe Loéhac (guitare et chant), fonde avec Jacques Le Gouedec (l'ex-guitariste de Bounty Hunter et Back Street), Christophe Poignant (bassiste), deux batteurs (Christophe "Toto" Sonnic, ex-Back Street, et Franck Durand), et un claviériste (Frédéric Hervieux), un tribute band des Allman Brothers Band, le Beacon Brothers band. Comme le faisait l’ABB, surtout à leurs débuts, les guitaristes ne reprennent pas les chorus à la note près, mais se lancent dans de longues improvisations ravissant le public (les jam bands sont peu représentées en France). Pour répertoire, toutes les décennies sont représentées.

Par ailleurs, toujours en 2016, on retrouve le batteur Gaëtan Dily, et le chanteur Michel Banuls, les guitaristes Xavier Quémet, et Christophe Loéhac et le bassiste Claude Le Bariller au sein du Dily Brothers Band (cover band de chansons des groupes Lynyrd Skynyrd, Point Blank, Molly Hatchet, .38 Special, Outlaws, Henry Paul Band). Xavier Quémet poursuit parallèlement sa carrière en créant, selon ses velléités, quantités de groupes dont le plus intéressant est probablement What A Mess ! formé en 2008, avec le bassiste Igor Joly et le batteur Ian Proerer. Ce trio au look rappelant celui de ZZ Top, propose essentiellement des reprises du répertoire hard rock et rock sudiste. Son second album, Cheers ! est sorti en 2018.

Le Finistère compte un vétéran sur la scène sudiste : le groupe Sextan (anagramme de Texan) fondé en 1981 et toujours actif 37 ans plus tard. Originaire de Brest, il est composé des frères Dominique et Nicolas Lardic, aux guitares solo, et une section rythmique qui a évolué au cours des années (le poste de batteur sera confié à Paul Le Dunf puis Michel Cueff, Jacky Gaye, puis Gérard Belbeoc'h depuis 1988 ; celui de bassiste reviendra à Zo Ramiamansora, Claude Landuré puis Ben Creac’h depuis 1989). Des guitaristes passent aussi un temps dans la formation (Fanch Bremon, Dominique Robineau, Claude Ziegler) ainsi que des claviéristes (Dominique Prigent puis David Lardic), par contre le chant est uniquement dévolu à Dominique Lardic.

Le groupe joue une trentaine de concerts par an dans des bars de Basse-Bretagne, proposant une set-liste composé quasiment uniquement de reprises de Lynyrd Skynyrd, ZZ Top et Point Blank. Comme la plupart des groupes de rock sudiste, il joue occasionnellement pour des moto clubs et des rassemblements de bikers. Le combo n’a pas encore enregistré mais dispose pourtant de quelques compositions bien rodées comme « New York Dancing » et « Angel City ». Relevons que plusieurs des musiciens de Sextan (Dominique Lardic, Claude Ziegler, Gégé Belbeoc’h) sont aussi professionnels au sein du groupe mythique de fest noz, Sonerien Du, et Nicolas Lardic joue avec Evid Dad (hard rock) ce qui restreint leur disponibilité pour Sextan.

Sur le créneau rock sudiste, Nantes n'a pas été de reste, ayant été le fief du groupe Wild West, composé d’André Fuciarelli au chant, Erik Dominech à la guitare lead, Stéphane Dugué à la basse, et Denis Félicité à la batterie. Ses influences sont autant anglaises (Judas Priest, Whitesnake, AC/DC) qu’américaines (Molly Hatchet, Lynyrd Skynyrd, Blackfoot) si bien que les musiciens définissent leur style comme du « Southern hard rock ». À partir de sa formation en mai 1996, le groupe va connaître une décennie intense. Mis à part la reprise de « Chain Of Fools » (d’Aretha Franklin) et d’« High Voltage » d’AC/DC, l’essentiel du répertoire est constitué de compositions de la paire Fuciarelli et Dominech, chantées en anglais .

Après avoir sorti en 1500 exemplaires son premier album (intitulé One) en 1998, dont on retiendra les titres up tempo « Headhunter » et « Secret Dreams » parmi les treize compositions, Wild West tourne dans les bars, mais les nombreux changements de line-up durant les années suivantes handicapent sa progression.

Stabilisée enfin avec l’arrivée d’un second guitariste, Laurent Vernier, et de Mickaël Bahuaud au poste de batteur, la formation sort son second album Second To None début 2003, à tendance heavy rock, avec encore quelques touches sudistes comme en atteste le titre « Southern Spirit ». La production est de qualité, et les compositions plus approfondies, à l’image du mid-tempo « Spread Your Wings » avec ses guitares ciselées. Le quintet se met à tourner de manière très intensive dans toute la France, et a souvent l’occasion de jouer pour les rassemblements de motards, dont le plus important, le Show Bike Aquitaine à Montalivet.

A l’occasion d’un festival près de Nantes, le 17 décembre 2004, le combo enregistre sa prestation et en extrait dix titres (dont les remarquables « Spread Your Wings », « Horses And Eagles » ou « Unleash The Beast »... ) pour constituer l’album Live in The West, sorti l’année suivante.

Exténué par le train de vie que mène le groupe, avec son lot d’excès en tous genres, le chanteur André Fuciarelli jette l’éponge en 2005, remplacé par Thierrry Gouin. Le bassiste Stéphane Dugué décède tragiquement l’année suivante, ce qui précipite la séparation de Wild West en 2007.

On retrouve par la suite André Fuciarelli dans différents groupes reprenant des titres de groupes de hard rock : Shooter, Blind Ship, Night Prowler (tribute band d’AC/DC), puis, plus récemment, Electric Sun. Il chante aussi au sein de Veloce Historia (auteur d’un album en 2009, Shining And Majestic de style métal progressif).

Également originaire de la Cité des Duc de Bretagne, mentionnons le méritant Philippe Ménard qui s’est dédié au blues rock depuis des décennies, que ce soit au sein de Carol (1973-1977), Tequila (1977-1983), Appaloosa (1984-1987) ou seul depuis, en homme orchestre. Un chouïa seulement le sépare du « Southern rock », mais il n’est pas aisé de faire des duels de guitares en one man’s band !

Août 2018, Arnaud Choutet

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